Maladies des Glandes Salivaires

Effets indésirables de l'IODE 131 sur les glandes salivaires après traitement des carcinomes de la thyroïde

Peu de travaux ont été consacrés à l’atteinte des glandes salivaires après ingestion d’Iode 131 pour traitements des tumeurs de la thyroïde et par conséquence sur l’estimation du risque lié à ces pratiques se rapprochant de la radiothérapie.

L’iode est répartie dans différents tissus du corps humain où elle se conjugue avec des peroxydases. Les glandes salivaires présentent des tissus ayant une grande affinité pour ce corps et l’iode est éliminée sous forme inorganique. Ceci contraste avec le parenchyme glandulaire de la thyroïde où l’iode s’organise en tri iodothyronine et en thyroxine. Les isotopes de l’iode sont métabolisés de la même façon que l’iode et les propriétés sont utilisées pour les traitement des thyréotoxicose et des différents carcinomes de la thyroïde.

Dans ces traitements à base d’iode radio actif, les glandes salivaires concentrent une quantité importante d’isotope et sont inévitablement atteintes.
Les effets indésirables de l’iode 131 ont été rapportés dans un nombre de cas limités. Comme dans la radiothérapie externe, la parotide et les glandes sous mandibulaires peuvent être atteintes, entrainant une diminution de l’excrétion salivaire.

Après la prise de la première dose d’iode 131, l’amylase salivaire est réduite ceci entrainant une diminution de l’activité sécrétoire.
L’exposition aux radiations externes lors d’un traitement  d’un carcinome de la thyroïde associé à l’iode 131, n’augmente pas la fréquence des trouble salivaires.

Les effets  à long terme du traitement par l’iode 131 sur la fonction salivaire sont variable et imprévisibles.

Une étude a été effectuée pour calculer quelle serait la dose de rayonnement reçue par la parotide pour des patients qui auraient ingérés 100 et 200 mCi d’iode 131, ce ci correspondrait respectivement  à des doses de 707 cGy (centigray) et 905 cGy  au niveau de la parotide en douze heures. Mais on admet que cette étude sous estime très probablement la dose totale reçue.

Histologiquement aucun suivi n’a pas été rapporté au niveau des glandes salivaires atteintes après traitement par iode 131. Il existe un besoin de réunir des données sur les doses délivrées en fonction des tumeurs traitées et des effets indésirables observés.

Matériels et méthode

Depuis 1988, nous avons pratiqué 8986 sialographies pour atteintes des glandes salivaires, toute pathologie confondue.
A l’interrogatoire, nous avons relevé 15 patientes qui présentaient des signes de sialadénites chroniques et qui avaient été traitées par ingestion d’Iode 131 pour une tumeur de la thyroïde. Aucunes n’avaient reçu de radiothérapie externe. Le sexe est toujours féminin.
L’age varie de 14 à 67 ans (m=40,5).
Les doses d’Iode 131 varient de 40 à 300 mCi(m=170).
Le type histologique des tumeurs est le plus souvent un carcinome.

Résultats

La glande parotide est atteinte dans 9 cas/15, 4 de façon bilatérale, la glande sous mandibulaire dans 5 cas/15, 3 atteintes bilatérale et un cas présente une atteinte globale.
Les symptômes commencent à partir d’une semaine après l’ingestion d’I131 mais peuvent se révéler tardivement 6 à 8 mois après. La durée des troubles est de 3 semaines à 3 ans.
La gène va de la bouche sèche transitoire à permanente avec ou sans difficulté à l’alimentation jusqu’à l’augmentation du volume des glandes avec ou sans douleur, soit au moment des repas, soit de façon durable. 2 cas ont présentés des suppurations chroniques.

Conclusion

Si l’atteinte des glandes salivaires est peu fréquente après traitement des carcinomes de la thyroïde par Iode 131, elle n’en reste pas moins une affection difficilement prévisible, aucune facteur de risque ne pouvant être mis en évidence et dont le traitement est délicat pouvant aller jusqu’à l’ablation chirurgicale des glandes salivaires.

References

1- Goolden A.W.G., Mallard J.R., and Farran H.E.A.. Radiation sialitis following radioiodine therapy. Br J. Radiol. 30: 210-212, 1957.

2- Albrecht H.H. and Creutzig H.. Salivary gland Scintigraphy after radio iodine therapy: functional scintigraphy of salivary gland after hight dose radio iodine therapy. Fortschr. Geb. Rontgenstr. Nuklearmed Ezganzungband. 125:546-551. 1976.

3- Brown L.R., Dreizen S., Handler S., and Jonhston D.A., Effect of radiation-indiuced xerostomia on human microflora. J. Dent. Res. 57: 882-893, 1978.

4- Wiesenfeld D., Webster G., Ferguson M.M., MacFadyen E.E., MacFarlane T.W., Salivary gland dysfunction following radioactive iodine therapy. Oral Surg.55: 138-141. 1983

5- Allweiss P., Gienn D., Braundtein, Katz A. Waxman A.. Sialadenitis following I 131 therapy of thyroid carcinoma: concise communication. Journal of Nuclear medicine. 25: 755-758. 1984.

La Parotidite Récurrente Juvénile

La parotidite récurrente juvénile (JRP) est une maladie du jeune enfant ou de l’adolescent qui correspond à des infections bactériennes récurantes d’une ou des deux glandes parotides, évoluant vers une destruction inexorable du parenchyme glandulaire au fur et à mesure des récurrences.

La gravité de la pathologie est liée à la fréquence des récurrences et à l’évolution inexorable vers la destruction du parenchyme glandulaire avec diminution de la fonctionnalité de la glande (50 à 80%), et séquelles majeures à l’âge adulte.

Le premier épisode se produit généralement entre 1 et 2 ans et est pris à tort pour une autre pathologie et donc non ou mal traité (oreillons, otite). La maladie est finalement diagnostiqué au 3ème ou 4ème épisode, ou plus tard encore.
L’intervalle entre les épisodes est variable, mais les récurrences sont systématiques.

Cliniquement, il s’agit d’épisodes classiques de parotidite avec douleurs, gonflement, œdème parotidien et fiévre.
Les aspects échographies retrouvent des vacuoles et des dilatations canalaires avec une atrophie parenchymateuse, associés à une nette hypervascularisation au doppler couleur.
Les aspects sialographiques sont caractéristiques avec la présence de nombreux microlacs de produit de contraste iodé.
Seul un lourd traitement prolongé par bi-antibiothérapie et corticothérapie permet de résoudre les troubles, avec parfois la nécessité de désinfection in situ de la glande lors d’une procédure de sialographie bien particulière au produit iodé liposoluble.
La précocité de la prise en charge adaptée est le seul facteur qui améliore le pronostic fonctionnel de cette maladie.

Actuellement, plus de 1000 enfants ont déjà été pris en charge à l’Institut pour cette pathologie depuis plus de 10 ans.

Les Dolicho Méga Sténons

Les dolicho mégasténons représentent une pathologie rare des glandes parotides, nous avons observé 50 cas de 1990 à 1999. Longtemps appelés « mégasténons idiopathiques », nous préférons le terme de Dolicho Méga Sténon (D.M.S.) en raison d’une pathologie similaire observée au niveau des structures anatomiques tubulaires intestinales. Les traitements étant mal codifiés, nous essaierons de dégager un consensus thérapeutique.

Matériels et méthodes 

Durant 9 ans, nous avons relevé 50 cas de dolicho méga sténons se répartissant de la façon suivante : 33 hommes (65 %), 17 femmes (35 %). L’âge de survenu de la pathologie est variable allant de 32 à 78 ans (m=55). Les troubles vont de la simple gène survenant au moment des repas à  la parotidite aiguë purulente avec dilatation importante du canal de Sténon et de la glande. Les plus souvent, il existe une bi latéralisation de la pathologie dans 80 % des cas.

Les examens complémentaires comme l’échographie, la sialographie l’IRM ou la tomodensitométrie permettent d’affirmer le diagnostic.

Résultats

Les mécanismes pathologiques sont identiques chez tous les patients, il s’agit d’une part d’une anomalie de la structure interne des fibres musculaires lisses du canal de Sténon entraînant une dilatation importante associée à  une contraction spasmodique du méat de ce canal jouant le role de sphincter.

Nous suivons actuellement 28 patients pour lesquels le diagnostic de DMS a été posé. Les traitements sont relativement difficiles à codifier, ils vont de la prise d’antispasmodique associée  à  des anti-inflammatoires le plus souvent stéroïdiens en cure discontinue à  l’antibiothérapie en cas de surinfection.

Nous faisons pratiquer la kinésithérapie par les patients afin d’éviter les blocages salivaires. La dilatation des osti en période de rémission joue aussi un très grand rôle pour le maintien de l’écoulement salivaire.

Conclusions

Cette maladie rare, relativement invalidante, peut être traitée par des moyens simples permettant aux patients de vivre normalement. Nous regrettons que l’étiopathogénie ne puisse être découverte ce qui conduirait à la recherche de traitements mieux adaptés.

La pseudo parotidite emphysématheuse

A propos d’une nouvelle maladie de l’enfant

Dans le cadre des pathologies infectieuses de la glande parotide, il est une anomalie rarissime de cette dernière donnant des crises douloureuses et des gonflements des glandes s’accompagnant d’emphysème de la face mais sans perturbation des examens complémentaires.

Récemment, trois cas d’adolescents présentant ces symptômes ont été examinés.

Les différentes recherches bibliographiques qui ont été effectuées, n’ ont pas permis de retrouver dans la littérature de descriptions de cas similaires.

Matériel et MÉTHODE

Trois jeunes patients  ont été adressés pour des examens complémentaires en vue de mettre en évidence des phénomènes de parotidites chroniques. Tout les trois présentaient exactement le même tableau clinique à savoir:

– augmentation du volume des deux glandes parotides sans rythme bien défini, ni périodicité franche, sans recrudescence au moment des repas.

– douleurs au niveau des loges parotidiennes

– emphysème sous cutané très net  du visage, s’accompagnant de crépitement parfaitement perçu et décrit par les patients.

– absence de fièvre et de signes infectieux.

Description des cas

Premier cas. Le jeune Sébastien L. né en 1981, alors âgé de 15 ans, consulte pour une parotidite chronique évoluant depuis 9 mois. 17 crises avec augmentation du volume des deux glandes parotides ont été dénombrées par la mère, s’accompagnant d’emphysème sous cutané de la face.

L’interrogatoire permet de déterminer que les crises surviennent plus particulièrement au collège pendant les cours et le patient se retrouve avec un faciès bouffi. Ceci entraîne un arrêt de sa scolarité pendant des périodes allant de 5 à 15 jours avec ou sans hospitalisation.

En fait, lorsque l’on pousse plus avant la discussion, soit avec la mère et en présence de l’enfant soit avec le patient seulement, on apprend qu’il existe une situation d’échec scolaire très importante, s’associant à des conflits familiaux graves. Ces troubles ont d’ailleurs été signalé le médecin scolaire qui a noté que les crises commençaient toujours après un conflit soit avec un professeur, soit avec des élèves et entraînaient un absentéisme très important.

La mère surprotégeant son enfant n’a jamais voulu consulter en psychiatrie.

De nombreuses consultations ont été effectuées auprès de spécialistes O.R.L. compétents qui ont toujours conclus au diagnostic de parotidite chronique bilatérale et ont administré des traitements anti infectieux antibiotiques type Amoxicilline ou Rovamycine associé à des anti inflammatoires stéroïdiens et non stéroïdiens, mais sans résultats.

L’examen clinique du jeune Sébastien qui est pratiqué au moment d’une crise, confirme facilement l’augmentation du volume des deux glandes parotides et l’emphysème sous cutané de l’hémiface droite. La glande parotide droite semble plus atteinte que la gauche. La peau en regard des glandes salivaires est tendue, et l’emphysème est parfaitement palpable crépitant sous la peau, s’étendant de la base du cou, jusqu’à l’oeil , remontant dans la fosse temporale.

L’examen de la cavité buccale, montre une muqueuse normale, la face interne des joues ne présente pas d’anomalie. Les osti des canaux de Sténon sont très légèrement érythémateux mais restent visible. Ils ne semblent élargis et le cathétérisme de ces derniers est pratiqué à l’aide de sonde lacrymale. Il est ainsi possible de remonter dans les deux canaux de Sténon sans problème jusque dans la partie médiane du canal. Aucune douleurs n’est ressentie par le patient. La salive qui s’écoule est claire, type “eau de roche”, sans trace de mucus, ni d’infection. L’état bucco-dentaire est satisfaisant. Aucune porte d’entrée n’est visible pour une étiologie de l’emphysème.

Les examens complémentaires

Nombreuses ont été les radiographies standards qui n’ont pas montrées d’anomalie au niveau des glandes parotides.

Les différentes tomographies panoramiques des maxillaires ont permis de suivre les développements dentaires sans relever de pathologie.

Les échographies effectuées au moment des poussées aiguës emphysémateuses ont parfaitement mis en évidence la présence d’air sous cutané donnant des images hypoéchogènes très nettes, masquant la visualisation des glandes parotides. En revanche, en dehors des crises, les glandes salivaires étaient échographiquement normales. Aucune adénopathie n’a été notée au sein du parenchyme glandulaire. A l’écho doppler, nous n’avons pas noter d’hypervascularisation intra parotidienne.

Les sialographies, au nombre de deux, pratiquées au décours des crises inflammatoires, montrent parfaitement bien des glandes parotides s’injectant normalement. Les canaux de Sténon ne présentent pas de dilatation, ni d’image d’arrêt du liquide de contraste. Le bassinet des glandes, ainsi que les canaux primaires, secondaire et tertiaires sont normaux. Le parenchyme est visible dans toute l’étendue des deux glandes et chose remarquable, il n’existe aucune lésion inflammatoire chronique de type parotidite comme l’on pourrait le penser. En fait il s’agit d’un sialogramme normal.

Les examens tomodensitométriques n’ont relevé aucune pathologie.

Les examens sanguins sont restés négatifs, la numération formule sanguine n’a pas permis de mettre en évidence un syndrome infectieux, la vitesse de sédimentation est restée basse. L’immuno électrophorèse des protéines n’a relevé aucun pic sérique pathologique.

Les différentes recherches bactériennes et virologiques sont restées négatives.

Le suivi du patient a été compliqué, en effet nous n’avons pas obtenu de coopération de la famille. Seuls, les différents médecins scolaires ont pu se rendre compte d’une certaine amélioration de l’état du patient avec une diminution du nombre de crise.

Deuxième cas. Guillaume H., né en 1990, âgé de 7 ans lors de sa première consultation, est adressé pour des épisodes de parotidites chroniques bilatérales évoluant depuis environ 6 mois. Il présente d’autre part, depuis 1 mois au moment des augmentation de volumes des glandes parotides des sensations de crépitements sous cutanés, qu’il décrit parfaitement, et correspondent à un emphysème.

A l’interrogatoire, on apprend que le jeune Guillaume vient de changer d’école et que les crises sont apparues très peu de temps après la rentrée scolaire. On note aussi qu’il n’existe pas de phénomène douloureux pendant les congés scolaires. Plus d’une dizaine de crises de coliques salivaires sont apparues en 6 mois toujours survenant la nuit, ce ci entraînant un phénomène d’angoisse et un arrêt de l’activité scolaire. La mère du jeune patient est très anxieuse.

L’examen de la cavité buccale ne montre pas d’anomalie de la muqueuse. Les canaux de Sténon sont visible, sans dilatation. L’écoulement salivaire par ces orifices se fait normalement. L’état dentaire est normal, il n’existe pas de caries non traitées et les dents pré éruptives n’entraînent pas d’inflammation.

Les échographies pratiquées au décours des crises douloureuses, au niveau des deux glandes parotides ne font pas apparaître d’anomalie, il n’existe pas d’image hyper ou hypo échogène pouvant faire suspecter une lithiase ou des phénomènes inflammatoires chroniques. Les écho-dopplers ne montrent pas d’hypervascularisation intra parenchymateuse. Les aires ganglionnaires sont libres. En revanche, une échographie a été effectuée en période inflammatoire qui a montré de l’air dans la zone sous cutané.

Les examens radiographiques qui ont été effectués telles que les tomographies panoramiques des maxillaires et les radiographies standards ne mettent pas en évidence d’image pathologique.

Les sialographies ont été effectuées des deux cotés et n’ont pas permis de montrer des aspect de parotidites chroniques en rapport avec le nombres de crises subies par le jeune patient. Les deux sialogrammes étaient normaux.

L’enfant a été rassuré sur son état, et l’on a demandé à la mère de prendre contact avec un psychiatre afin de le suivre.

Depuis, en un an, aucune crise n’est survenue.

Troisième cas. Le jeune Jean Charles G., né en 1985, âgé de 13 ans,  est adressé pour des épisodes de parotidites chroniques bilatérales à prédominance droite évoluant depuis deux ans et présente récemment un emphysème sous cutané droit.

A l’interrogatoire, on apprend que l’enfant est extrêmement anxieux depuis sa petite enfance et qu’il a déjà été suivi par un pédo psychiatre. Les différentes crises de parotidites apparaissent sans causes ni sans rythme particulier. Il s’agit de gonflement des glandes parotides sans douleur et sans recrudescence au moment des repas. Il est extrêmement difficile de faire parler l’enfant et d’essayer de lui faire rapporter ces crises à conflit soit scolaire, soit familial. En revanche, l’emphysème apparaît toujours soit en fin de journée, soit la nuit. Ces différentes crises ont pour sanction de nombreux arrêt de la scolarité.

Les examens radiographiques qui ont été effectués n’ont montrés aucune pathologie au niveau des glandes parotides. Les sialographies prises des deux coté sont restées normales malgré des crises fréquentes. Les échographies n’ont pas visualisé d’anomalie parenchymateuse. La tomodensitométrie avec injection de liquide de contraste est restée normale.

Les différents traitements anti infectieux et anti inflammatoires n’ont jamais permis d’améliorés l’état du patient.

Il a donc été demandé à la mère de reprendre contact avec le pédo psychiatre afin d’essayer de trouver quel pouvait être les causes des conflits entraînant cette pathologie.

Diagnostics différentiels

 1. Parotidites bactériennes chroniques

Les parotidites bactériennes chroniques de l’enfant sont fréquentes et entraînent des tableaux cliniques avec gonflements d’une ou deux glandes parotides, s’accompagnant de fièvre et de douleurs mais aussi, avec une recrudescence au moment des repas. L’examen clinique met en évidence un écoulement de salive trouble à l’ostium voire même purulent.Les échographies montrent des destructions parenchymateuses avec de nombreuses images hypoéchogènes et une augmentation de la vascularisation interne de la glande à l’écho doppler pendant les crises. Les radiographies et notamment la sialographie visualise des lésions du parenchyme avec destruction de ce dernier donnant un aspect tout à fait caractéristique et peuvent entraîner des rémissions. La régression de ce trouble se fait souvent au moment de la puberté. Les cicatrices radiographiques restent indélébiles. Il n’existe pas d’aspect emphysémateux.

2. Parotidites virales

La plus connue reste la parotidite ourlienne entraînant une augmentation du volume des deux glandes chez l’enfant, s’accompagnant de fièvre. La numération formule sanguine confirme le diagnostic de virose par une inversion de la formule. La notion de contage et d’épidémie est importante. La régression se fait en quelques semaines sans laisser de cicatrice parenchymateuse. Là encore, il n’y pas d’emphysème sous- cutané.

Nous ne parlerons pas des infections à VIH qui peuvent entraîner des adénopathies intra parenchymateuse parotidiennes, mais dont le tableau clinique reste totalement différent.

3. Parotidoses

Les différents types de paratidoses, qu’ils s’agissent anomalies allergiques, toxique par le mercure ou le plomb, voire même idiopathique ou raciale, n’entraînent jamais d’emphysème sous cutané de la face.

4. L’emphysème sous cutané de la face

Classiquement, plusieurs causes peuvent être relevées:

– Dans les traumatismes de la face avec fracture au niveau du malaire ou du maxillaire.

– Dans les foyers infectieux dentaires et plus particulièrement en regard des apex des canines supérieures lorsqu’il existe un abcès ou au décours d’un traitement radiculaire en raison d’une fausse route.

– Chez les joueurs d’instruments à vent, par gonflement excessif des joues pouvant entraîner un passage d’air dans la glande parotide et une rupture de la capsule. (3,4,5,)

Nous avons relevé différents points communs entre ces trois observations qui nous paraissent intéressant d’étudier.

Aspect clinique

Ces trois enfants, nous ont été adressé pour une pathologie de parotidite chronique en raison du gonflements fréquents des glandes parotides, or ni l’interrogatoire, ni les examens complémentaires n’ont pu confirmé ce diagnostic. En revanche, l’emphysème mis en évidence chez ces patients était toujours associé à une période inflammatoire des glandes parotides.

La porte d’entrée de l’emphysème sous cutané n’a jamais été retrouvé dans aucun de ces cas, mais nous savons que les crises surviennent toujours le nuit pendant le sommeil.

Aspect morphologique des patients

Nous avons pu mettre en évidence un point commun au niveau du morphotype de ces patients. Ils présentent tous un certain degré d’hypotonie des joues qui paraissent flasques à l’examen. Cependant, on ne note pas d’anomalie des canaux de Sténon.

Aspect psychologique

Ces trois enfants sont d’une intelligence normale, sans retard du développement. Ils sont parfaitement structurés et ne présentent pas de délire. En revanche, tout trois ont des problèmes d’intégration scolaire plus ou moins prononcés. D’autre part, il existe une sur protection maternelle très importante s’accompagnant d’anxiété intenses pouvant bloquer le développement de l’enfant. Enfin, ils ont tous été pris en charge par des psychologues ou des psychiatres.

Traitement

Nous avons proposé comme traitement de base, la prise d’anti inflammatoires non stéroïdien, associé à des anxiolytiques à faible doses. Mais surtout, nous avons demandé à la famille une prise en charge psychologique voire psychiatrique de l’enfant et aussi de la famille. C’est ce dernier traitement qui semble faire considérablement diminuer les crises de gonflement des glandes et l’emphysème sous cutané.

Nous avons proscrit dans la mesure où le diagnostic était porté de pseudo parotidite, la prise d’antibiotique puisqu’il n’existe pas d’infection.

Nous voulons par ce travail sensibilisé tous les cliniciens sur ce nouveau syndrome ne relevant que d’une somatisation chez l’enfant, de différents problèmes psychologiques et donnant l’aspect d’une maladie infectieuse banale. C’est la raison pour laquelle nous l’avons dénommé “pseudo parotidite emphysémateuse de l’enfant” et nous espérons ainsi pouvoir découvrir le mécanisme physiopathologique de cet emphysème survenant sans porte d’entrée apparente.

Références

1- Myer C., Cotton R.T. Salivary gland disease in children; a review. Clinical Pediatrics. 1986, 25, 314-322, 353-357.

2- Vaillant J.M. Pathologie des glandes salivaires. Paris. in Medecine Sciences Flammarion editions 1988, 194 pages.

3- Rubaltelli L., Sponga T., Cardiani F., Pittarello F., Andretta M. – Infantile recurrent sialectatic parotitis: the role of sonography and sialography in diagnosis and follow-up. The British Journal of Radiology, 1987, 60, 1211-1214.

4- Piette-Reychler. Traité de pathologie buccale et maxillo-faciale. De Boeck University 1991.

5- Yves Le Charpentier et Michelle Auriol. Histopathologie bucco-dentaire et maxillo-faciale Paris. Masson editions 1998, 221 pages.

Parotidomégalie et Anorexie

En collaboration avec DOCTEUR MARTINE COVALER – Psychiatre – Attachée des Hôpitaux

Introduction sur l’anorexie

L’anorexie mentale est une maladie psychique et somatique touchant essentiellement les jeunes filles aux alentours de la puberté, et quelquefois jusqu’à une vingtaine d’années.

Dans ce cadre précis , les troubles psychiques ont ceci de particuliers, qu’ils mêlent des mécanismes névrotiques (hystériques et obsessionnels surtout), et des mécanismes pervers ( manipulation de l’entourage) (1.) Il n’y a pas à proprement parlé de mécanismes psychotiques, dans la mesure où il n’y a pas de perte de la réalité du monde extérieur.

Cependant , le vécu du corps, sans être délirant, est profondément perturbé:

– L’image du corps est mal appréciée, ce qui entraîne qu’elles se trouvent trop grosses.

– La notion de faim n’est pas reconnue comme telle, c’est à dire un besoin à assouvir, mais devient une source d’excitation à pousser toujours plus loin, avec les conséquences désastreuses que l’on connaît sur le pronostic vital (2,3).

On admet en général que cette hyperactivité de contrôle des désirs relève de mécanismes inconscients: des fantasmes de toute puissance de la jeune fille sur l’entourage, et une grande difficulté à assumer le début d’une sexualité hétérosexuelle, même si elle n’est que fantasmatique à l’adolescence.

Aspect clinique de la parotidomégalie

La parotidomégalie apparaît très souvent après une phase d’ anorexie assez longue de 6 mois à un an. Sa fréquence est d’environ une anorexie sur cinq. L’augmentation du volume des glandes parotides est une affection touchant exclusivement les jeunes filles ou les jeunes femmes de 15 à 35 ans Elle est bilatérale, indolore, entraîne une déformation toujours visible et souvent masquée par la patiente. Quand elle n’est pas ignorée ou cachée par la patiente, cette perturbation parotidienne entraîne la consultation.

L’interrogatoire, primordial dans ce type de pathologie, doit faire préciser s’il existe une notion de douleur accompagnant la parotidomégalie, avec parfois une fréquence accrue lors des repas pouvant orienter le diagnostic vers une parotidite. Mais il faut surtout bien observer la patiente qui présente le plus fréquemment une maigreur importante. C’est cette maigreur qui en premier lieu nous incite à pousser plus loin l’entretien.

Toutes ces jeunes filles ont en commun à peu près la même présentation: le visage est creusé, les pommettes sont saillantes, les yeux paraissent trop grands. Elles sont très soignées, souvent trop maquillées et habillées avec beaucoup de recherche. Elles ont la fragilité des poupées de porcelaine et ressemblent à des danseuses dont le port de tête serait altéré par cette parotidomégalie symétrique qui leur donne de face un air de “hamster”.

Il faut alors essayer de faire préciser si il existe une anorexie , et si elle est éventuellement suivie par un spécialiste. Dans d’autre cas, la malade ne présente pas de maigreur excessive , il faudra alors essayer de savoir s’il ne s’agit pas d’une jeune fille boulimique à tendance vomisseuse; ce syndrome est à rapprocher du syndrome anorexigène et il entraîne aussi une augmentation du volumes des glandes parotides.

Nous rechercherons ensuite un signe associé constant: l’aménorrhée, parfois constituée de longue date. Il n’existe pas de sensation de bouche sèche.

Bien sur nous rappelons que cet interrogatoire doit se faire de la façon la plus douce qu’il soit et toujours en dehors de la famille.

EXAMEN CLINIQUE

L’examen clinique confirmera l’augmentation du volume des deux glandes parotides qui sont relativement symétriques. Les glandes sont fermes et indolores. La salive qui s’écoule des osti est normale, claire sans trace d’infection.

La muqueuse buccale est normale, il n’existe aucune inflammation. On ne retrouve pas de ganglions cervicaux ou latéro cervicaux.

Les examens complémentaires

L’échographie pratiquée dans un premier temps confirme la très nette augmentation d’épaisseur des deux glandes parotides pouvant atteindre jusqu’à 4 centimètres. Le parenchyme reste échographiquement homogène, il n’existe aucune formation hypo ou hyperéchogène pouvant faire suspecter soit une lithiase, soit un processus expansif intra glandulaire. Les aires ganglionnaires sont libres. Les axes vasculaires carotidiens sont normaux. Il n’existe pas d’hypervascularisation du parenchyme au doppler ( Figure 1).

Les clichés radiographiques sans préparation pris de face et de profil ne montrent aucune calcification se projetant dans l’aire des glandes.

La sialographie sera faite afin de parfaitement vérifier l’intégrité des glandes. Elle ne sera faite que d’un seul coté. L’injection douce de produit de contraste type Lipiodol Ultra Fluide pourra atteindre exceptionnellement 2 cc. mais il faut veiller à ce que l’examen reste indolore. Les clichés pratiqués après opacification permettent de parfaitement visualiser l’augmentation du volume de la glande. Le canal de Sténon est fin et régulier. Il ne présente pas d’image d’arrêt. Le bassinet de la glande ainsi que les canaux primaires, secondaires et tertiaires sont normaux. Le parenchyme est visible dans toute l’étendu de la glande et ne présente aucune anomalie. Le cliché d’évacuation pratiqué une heure après l’injection du liquide de contraste ne doit plus montrer que quelques traces de Lipiodol résiduels. Il s’agit donc d’un sialogramme de parotidomégalie homogène.

La résonance magnétique nucléaire RMN ainsi que la tomodensitométrie n’apporteront aucun renseignement supplémentaire à ce stade du diagnostic

Les différents types de diagnostics différentiels tels que les parotidites infectieuses ou lithiasiques voire les processus tumoraux ne pourront guère se discuter. Seuls des maladies rares comme la Maladie de Mikulicz ( Adénolymphome des glandes salivaires) ou le syndrome de Heerford ( uvéoparotidite) peuvent être évoqués mais il faut savoir qu’elles touchent plus particulièrement des femmes plus âgées et les signes accompagnateurs sont très révélateurs (4).

MÉTHODE ET MATÉRIEL

En 10 ans, nous avons pratiqué 8986 examens de glandes salivaires, comprenant sialographie et échographie toute pathologie confondue. Lors de ces examens, à l’interrogatoire, nous avons relevé 85 patientes (1%) présentant des parotidomégalies le plus souvent bilatérales. Certaines présentaient des atteintes des glandes sous mandibulaires. Toutes avaient comme point commun d’être ou d’avoir été des anorexiques. L’age des patientes varie de 16 à 37 ans. (M= 26,5)

RÉSULTATS

Résultats: La glande parotide est la plus touchée 83 cas et de façon bilatérale(96%). La glande sous mandibulaire est atteinte dans 2 cas(2%). Nous avons noté 32 cas(38%) d’association des quatre glandes. Le début des troubles commence au minimum après une période de 6 mois d’anorexie ( 58 cas 62%)), mais on peut voir des parotidomégalies se développer 7 ans après la fin de l’anorexie ( 2 cas), en fait à tout moment d’une anorexie mentale on peut voir se développer une parotidomégalie. La durée de la parotidomégalie est fonction du traitement uniquement psychiatrique. Elle peut se réduire en quelques mois ( de 2 à 6) si le traitement est parfaitement adapté ou rester des années si la patiente ne veut pas être traitée. Les parotidomégalies apparaissant tardivement ne sont que les prémisses d’une rechute de la maladie.

Le traitement : Si les mécanismes physiopathologiques de cette affection ne sont pas encore connus, il faut cependant savoir la reconnaître et la diagnostiquer.

Le traitement est extrêmement aléatoire. On pourra prescrire des anti inflammatoires non stéroïdiens associés à des anti spasmodiques. L’antibiothérapie ou les sialogogues n’ont aucune raison d’être dans ce type de pathologie.

En fait, il faudra très clairement expliquer à la patiente qu’il n’existe aucun caractère de gravité dans cette pathologie et qu’elle reste liée au syndrome d’anorexie mentale. La diminution du volume des glandes est quant à elle en rapport avec la régression de la maladie. La reprise d’une alimentation normale puis d’un cycle hormonal régulier entraînera une diminution et une restitution ad intégrum des deux glandes parotides.

CONCLUSION

Nous voulons par ce travail sensibilisé les cliniciens sur cette affection banale, rentrant dans le cadre d’une maladie dont nous connaissons tous la gravité pouvant conduire jusqu’à la mort. L’interrogatoire des patients reste un temps capital dans la découverte d’un diagnostic et par conséquent dans la mise en place d’un traitement adapté.

BIBLIOGRAPHIE

1. Brusset B. L’assiette et le miroir. Toulouse. Ed. Pruval 1977

2. Meaumet P. Les destins de l’auto-érotisme à l’adolescence. Adolescence terminée. Adolescence interminable P.U.F. ouvrage collectif sous la direction de A.M. Alléon, O. Morvan et S. Lebovici 1990.

3. Kestemberg J. et Decobert S. La faim et le corps. Paris P.U.F. 1972.

4. Chaput A. Traité de stomatologie, Maladie des glandes salivaires. Ed. Flammarion 1967.

Sialites pseudo-allergiques

Introduction

Il s’agit d’une pathologie méconnue, mais invalidante voire désocialisante, à l’origine d’une errance médicale allant souvent jusqu’au psychiatre. Son étiologie est encore inconnue, mais sa présentation clinique est très spécifique.

Les examens complémentaires confirment le diagnostic. Un traitement adapté est efficace, et le suivi des patients est nécessaire.

Clinique

Lors des prises alimentaires voire lors d’un simple stimulus olfactif, il apparaît un gonflement parfois douloureux d’une ou des deux glandes parotides, avec tendance à  la bilatéradiation. Ce gonflement s’associe à  un prurit (démangeais) allant jusqu’aux lésions de grattage, imposant l’arrêt de l’alimentation. Ces signes apparaissant en 5 à  10 minutes après le début du repas.

L’examen clinique de la glande est normal en dehors des repas. Ces mêmes symptômes peuvent aussi toucher les glandes submandibulaires.

Echographie

On retrouve un aspect souvent normal ou subnormal du parenchyme ou un aspect de parotidite chronique (vacuoles hypoéchogéne avec hypervascularisation au doppler couleur), parfois associé à  des dilatation des voies salivaires (dans le cas des formes sténosantes) 

Sialographie

Elle présente un aspect normal ou un aspect de parotidite chronique (microlacs épars distaux de produit iodé) parfois associé à  des dilatations-sténoses étagées (formes sténosantes)

Traitement

Il consiste d’abord en un traitement d’attaque pendant 15 jours, associant une bi-antibiothérapie à  une corticothérapie, des médicaments anti-spasmodiques, anti-allergiques et une benzodiazépine. Il faut ensuite prolonger par un traitement au long cours par une corticothérapie faible dose associée à  des anti-allergiques spécifiques.

Dans les formes sténosages une molécule alpha-bloquante est de mise. Ces traitements sont poursuivis plusieurs mois. Dans les formes résistantes, l’injection intra-glandulaire de toxine botulique donne des résultats encourageants.

Résultats

Déjà plus de 250 patients sont pris en charge à  l’I.E.F.G.S. pour cette pathologie.

On observe une disparition des symptômes pendant le traitement d’attaque dans tous les cas, puis une amélioration partielle ou complète pendant le traitement au long cours.

Le nombre et l’intensité des crises diminuent significativement, permettant au patient un retour à une vie plus normale, comme par exemple la possibilité de déjeuner à nouveau au restaurant.

Il peut persister quelques crises ponctuelles, toujours majorées par un état de stress.

Discussion

Déclenché quel que soit l’aliment ou lors d’une simple stimulation olfactive (pseudo-allergique), cette pathologie peut atteindre les glandes parotides et submandibulaires.

Elle entre très rarement chez nos patients dans le cadre d’une maladie de système (syndrome de Gougerot-Sjögren, ou autre atteinte auto-immune).

Les patients ne sont pas obligatoirement porteurs d’un terrain allergique connu. La biologie basique est sans anomalie (pas d’hyperéosinophilie) ou montre un simple profil inflammatoire.

Conclusion

Il s’agit d’une pathologie méconnue mais pas anecdotique à l’origine d’une errance médicale. La clinique en est très spécifique, avec parfois une absence de signes à  l’imagerie. Elle nécessite une prise en charge spécialisée le plus rapide possible pour éviter à  la chronicisation des symptomes.

Les lithiases des glandes salivaires

Objectifs : Les lithiases salivaires représentent une pathologie bénigne des glandes salivaires. Les traitements par sialendoscopie et lithotripsie intra ou extra corporelle ont été développés dans le monde comme alternative à la chirurgie. Notre hypothèse de départ a été de mettre au point des traitements non chirurgicaux afin de réduire au minimum la morbidité de cette pathologie. La première endoscopie d’une glande salivaire a été réalisée à  Paris en 1988. Dans cette étude, nous analysons une grande série clinique afin de déterminer le succès de ces nouvelles techniques mais aussi de développer des protocoles de traitement en fonction des pathologies.

But de l’étude : Étudier rétrospectivement 2884 glandes salivaires présentant une pathologie et traitées non chirurgicalement.

Méthodes : Traitement des lithiases salivaires utilisant soit l’endoscopie avec instrumentation endocanalaire, soit la lithotripsie intra-canalaire par laser, soit la lithotripsie extra-corporelle par ondes de chocs électromagnétiques sur 2884 glandes lithiasiques entre 1988 et 2008.

Au total, 1463 endoscopies ont été pratiquées sur des glandes pathologiques et 1421 lithotripsies extracorporelles  ont été réalisées.

Résultats : L’endoscopie a permis d’éliminer 96% des lithiases examinées. La lithotripsie, quant à elle a détruit  complètement 63% des lithiases qui ont été totalement évacuées, soit de façon spontanée soit en utilisant l’endoscopie. 30% des lithotripsies ont permis de diminuer le volumes des lithiases en rétablissant un flux salivaire correct. Il n’y a jamais eu de complications majeures au niveau des nerfs facial ou lingual, aucun dommage dentaire n’a été relevé. Un patient au début de l’étude sur l’endoscopie a dû subir une parotidectomie superficielle avec conservation du facial par blocage de la sonde à panier miniaturisée dans le bassinet de la glande. Les effets secondaires comme les infections, douleurs, œdèmes ou pétéchies ont été traités simplement sans conséquence pour les glandes salivaires. 4% des endoscopies et 7% des lithotripsies ont cependant en dernier recours nécessité l’ablation chirurgicale des glandes.

Conclusions : Le traitement des lithiases salivaires ne doit plus aujourd’hui faire appel au seul traitement chirurgical, mais doit prendre en compte les nouvelles techniques d’endoscopie et la lithotripsie extra corporelle. Ces deux nouvelles techniques sont particulièrement intéressantes pour les calculs situés dans les canaux salivaires et les bassinets des glandes. Cette étude démontre l’efficacité  des nouveaux traitements.

Prise de Rendez-Vous : +33 1 42 67 33 19 ou +33 1 42 67 26 80

Cabinet du Docteur Philippe KATZ - 67, rue Saint Jacques 75005 Paris