Institut de Cuisine Médicale

Rééducation alimentaire

La fonction salivaire joue un rôle majeur dans la physiologie de la digestion. La plus part d’entre nous ne connaissons même pas l’importance de cette fonction.
Mais l’arrivée d’une maladie ou d’un traitement peut entrainer une diminution ou un arrêt complet de la salivation.

Principalement reconnu le syndrome sec ou maladie de Gougerot Sjoëgren donne une diminution très nette de l’excrétion des glandes exocrines telle que les glandes salivaires. Mais d’autres maladies peuvent entrainer les mêmes symptômes.

Il en est une particulièrement redoutable qui est le cancer de la cavité buccale ou des amygdales donnant après les différents traitements et notamment l’irradiation, une quasi sécheresse buccale complète. Nos patients se trouvent alors dans l’impossibilité de se nourrir correctement. Certes, il sont le plus souvent guéris, mais ne comprennent ce qui leur arrive car ils dépérissent avec des amaigrissements pouvant atteindre plusieurs dizaines de kilos.

L’alimentation reste une fonction très importante chez les malades. Leur guérison peut en dépendre. Quoi de plus normal que de manger régulièrement comme avant la maladie?

Rééducation alimentaire Docteur Philippe KATZ

Docteur Philippe KATZ et Monsieur Guillaume HANRION MONNIER Chef de Cuisine

En pratique

Comment s'alimenter Sans Salive?

La cuisine revêt un grand intérêt pour nos patients et l’amélioration de leur nourriture en fonction de leur pathologie est indispensable. C’est la raison pour laquelle il devient indispensable de retrouver une forme équilibré d’alimentation afin d’éviter un amaigrissement.

Le rôle psychologique de l’acte de manger reste aussi important dans la guérison de la maladie. Il faut prendre en compte la pathologie du patient.

De l’importance de ne pas changer de régime en conservant une alimentation « normale »

La base de l’alimentation sans salive est la fluidification.

De quoi dispose-t-on pour se nourrir Sans Salive?

Les petits déjeuners, ne posent en général que peu de problèmes. Ils s’accompagnent toujours de liquide, jus de fruits, thé, café ou chocolat.

Les déjeuners et diners sont beaucoup plus difficiles à préparer. Un patient sans salive ne peut plus manger d’aliments non liquides ou tout du moins fluidifiés.

Il vous faudra donc prévoir des menus types avec par exemple une rotation d’environ quinze jours à trois semaines.

Il restera indispensable de bien comprendre que la prise d’un repas reste un moment privilégié dans la vie d’un être humain et plus encore chez un malade. Tout devra mis en œuvre pour qu’il puisse retrouver le gout et les envies d’avant.

Chaque repas se composera dans la mesure du possible d’un hors d’œuvre, un plat et un dessert, c’est à dire en restant dans la plus grande normalité d’un repas traditionnel.

Plats cuisinés